"Entre les artistes qui veulent s’affranchir des subventions, des sponsors et autres laisses de servilité, et leurs amis qui veulent les voir échapper à ce sort et désirent l’essor d’œuvres et d’activités artistiques indépendantes des pouvoirs, sans limitations de frontières, de langue, de devises, ni de disciplines artistiques, il est constitué un FAAAA, Fonds d’Autonomie des Artistes et de leurs Amis Associés."
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Voir deux fois les vitrines de Nevers, une contribution de Philippe Zunino au FAAA.
Qu’est-ce que l’autonomie ? Le droit d’auteur et l’argent créèrent l’écrivain moderne, l’argent « a émancipé l’écrivain » nous dit Zola - repris par Bourdieu, discutés dans La Nasse.
Mais le droit d’auteur n’est plus cette sauvegarde de la liberté d’écrire sans crainte « de perdre son pain » : comme tout droit il peut faire l’objet d’abus de droit - et c’est la politique suivie par tous les rentiers de l’œuvre d’autrui, Disney, des ayants-droits, nombre d’éditeurs, etc. Exemple récent, la violente goujaterie éprouvée par notre ami François Bon à propos de sa traduction nouvelle du Vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway. Mais Gallimard eut droit à de nombreuses répliques, on découvrit alors que son prestige s’affaisse, il n’y a plus de magie.
Zazieweb met la clé sous la porte. François Bon remet les choses en perspective : l’invention, l’autonomie, le collectif. "pas question de se mettre sous la dépendance de ceux qui nous méprisent".