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L.L. de Mars : « Comment j’ai écrit certains de mes livres »

mercredi 13 octobre 2021, par Laurent Grisel

  Dans cette série d’articles, « Comment j’ai écrit certains de mes livres », L.L. de Mars en consacre un à Misères et Malheurs de la guerre, d’après Jacques Callot, noble lorrain.
  Sur notre coopération :

Travailler avec quelqu’un — jouer de la musique, faire un livre, s’enfermer quelques jours dans l’atelier de gravure — est la façon la plus attentive de le rencontrer vraiment. Il va s’agir de trouver sans le formuler, dans les gestes à orchestrer vers une fin commune, dans les considérations sur le travail en cours ou le travail à faire, un mode de relation qui se déterminera en dehors des protocoles déjà socialement rédigés pour la rencontre. Il s’agit de l’invention d’une minuscule société momentanée, de ses fondations jusqu’à la conception de ses lois non écrites, qui pourra ou non s’ancrer dans la durée. Ce livre est ma rencontre avec Laurent Grisel.

  Et, surtout, sur son travail propre :

Comme les textes de L.G. voient affleurer ceux de Callot très près sous la membrane fine du palimpseste, et comme ils ne quittent jamais la Guerre de trente ans, je me suis donné quelques distances pour dessiner et pour ne pas bégayer son travail : l’écart des siècles qui me sépare des gravures de Callot et l’anamnèse désordonnée de quelques voyages sont venus féconder les planches par d’autres gravures, liées ou non thématiquement à ce cycle sur la guerre (celles de Goya vues à Castres, de Dürer à Chantilly, de Schongauer à Colmar). Il y aura aussi des percussions intellectuelles plus hasardeuses comme en produit la fréquentation obsédante des musées, et le désordre qui en découle dans la mémoire : dois-je le motif obsédant des arbres coupés, au lointain, qui évoque sourdement, derrière une fuite en Égypte, le massacre des innocents, à Patinir ou à Isenbrandt ? Ai-je vu ces moignons d’arbres à Genève ou à Milan ? J’ai pu tout aussi bien les rêver ou interpréter de travers un arrière-plan agricole… J’observe que le taureau d’airain de Peruzzi est venu tortiller depuis Sienne ou Rome pour s’échouer dans la planche VI de notre livre. Il a perdu ses formes, sa posture, ses attributs, sa matière ordonnée pour devenir cette lourde bouillie d’encre masquée. Mais je sais qu’il est là, en filigrane de cette page, pris dans un bouillon de plume chargée.
Ces greffons iconographiques ouvrent d’autres perspectives aux motifs de Callot, (...)


  Pour lire l’article entier (avec 5 de ses dessins) : sur le site du9.org


  On se procure Les Misères et Malheurs de la guerre, d’après Jacques Callot, noble lorrain en librairie ou chez l’éditeur.



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