C’est vrai qu’il y a de grandes différences entre poèmes courts et poèmes longs. Certains poètes n’ont jamais écrits de poèmes longs de leur vie et n’en n’écriront jamais.
  La poésie française contemporaine est marquée par une tradition du poème court qui date surtout de la fin du 19e s.

  Il y a des poèmes très courts : de un, deux ou trois vers (et ces derniers sont souvent inspirés du haïku japonais qui est devenu au XXe s. une forme mondiale).
  Les poèmes courts sont en fait proches du huitain ou du sonnet (14 vers).
  On peut dire qu’un poème est long quand il court sur plusieurs pages.
  Un poème de longueur moyenne tiendrait sur une page ou une page et demi ; par exemple, Les dits du Germain Mougnot de Fernand Tourret. Les poèmes et chansons de Gaston Couté sont eux aussi en général de longueur moyenne, vous en trouverez aussi quelques-uns sur poésieschoisies.

  Quand on est dans un poème long, on se trouve très vite avec des personnages, avec au moins un bout de récit, avec des oppositions de voix, etc. Un poème long induit aussi des rapports complexes entre durées différentes – par exemple, toutes les strophes n’ont pas la même durée subjective. Toutes ces caractéristiques sont difficiles à envisager pour un poète qui croit que la poésie est uniquement destinée à exprimer son moi dans un instant.
  Je trouve que c’est l’une des choses les plus difficiles au monde, que d’écrire des poèmes longs. Cela fait près de trente ans que j’essaie et j’ai encore beaucoup à apprendre pour y parvenir selon mon idée.

  Les questions posées :
  Il y a certains poèmes qui sont courts et d’autres longs. Ils sont différents les uns des autres par exemple cela peut ressembler à un texte comme un poème en prose.
  Clémentine et Steffie, classe de troisième.
  La principale critique que nous avons trouvée dans votre site web c’est la différence entre les poèmes, nous trouvons que les poèmes sont ou trop courts ou trop longs.
  Il faudrait plus de diversité.
  Thomas et Jérémy, classe de troisième.

  Questions posées avec d’autres par les classes de Madame Caroline Schuhmann-Lepley, collège E. Herriot, dans le cadre d’une résidence organisée par Cathie Barreau et Guénaël Boutouillet.