Un article de Dominique Dussidour et un entretien avec elle sur remue.net, « Survolez, oiseaux, chantez, arbres »
Sur les poèmes :
Le poème va et vient dans la gravure. Il se campe là où la scène a lieu : champ de bataille, salle de ferme, bois, couvent, village, ville, chemin – attentif à la tension des forces en présence.
Sur les dessins de L.L. de Mars :
D’après les poèmes de Laurent Grisel, L.L. de Mars a dessiné les dix-sept images des tourbillons de la guerre : nuées noires, fumées des incendies, cavalcade des chevaux, fuite des maraudeurs, souffle des armes, flammes dans la cheminée où une tête pend ; les verticales des fléaux, clochers, piques et estrapades ; les animaux placides observateurs de la folie ; les cris et les hurlements hors de toute mesure humaine.
Et je réponds à ses questions :
De quelles circonstances est né le projet de ce texte ?
Selon quelles règles as-tu construit ces poèmes ?
À quelle partie de ton œuvre en cours rattaches-tu ce texte ?
Comment as-tu rencontré L.L. de Mars ? De quelle façon s’est déroulée votre collaboration ?
Fabrice Thumerel, associé à Hervé Boedec, sur libr-critique : « Ce qui frappe d’emblée, c’est le décalage entre le texte et le dessin : ce que vous lisez semble n’avoir qu’un rapport ténu à ce que vous voyez… [...] Cette discordance entre texte et image ouvre un abîme à notre imagination – et par là même une béance dans nos modes de représentation. Comment dire l’innommable ? Comment montrer cet irreprésentable qu’est l’horreur guerrière ? »
Guillaume Massart sur son blog L’essaim victorieux des mouches d’eau, dans un article sur l’art de L. L. de Mars qui rapproche plusieurs de ses albums.
Sur Les Misères & les malheurs de la guerre :
parce que ces chairs mortes, ces fumées vivantes, tantôt émanations ectoplasmiques qui débordent la case (voir l’Estrapade), tantôt plate-formes solides qui temporairement soutiennent les morts à venir (voir l’Arquebusade), parce que ces trous de blanc déchirés dans le noir, parce que ces alignements verticaux qui cinglent la vaste étendue horizontale répétée sur chaque page de droite
De Claude Vercey, une note de lecture sur un livre (textes et encres) de Jean-Louis Rambour et Pierre Tréfois, La Vie crue, et sur notre livre d’après Jacques Callot.
Non pas une critique mais une création, Maryse Hache a pris pour thème les dessins et les poèmes et a écrit dix-huit variations, merci à elle.
Chez l’éditeur : http://ionedition.net/livres/les-mi...