Le jeudi soir, une ou plusieurs fois par mois, C3V organise des rencontres, la plupart à la salle Debussy à Joigny, autour d’un film. Ce jeudi 7 mai, à 19h30, ce sera à l’Auberge du vieux puits, au centre d’Aillant-sur-Tholon, 13 rue des Ponts, en face de la boulangerie Marais et du parking, c’est très pratique pour se garer.
Je lirai des extraits du premier volume, 2006, du Journal de la crise de 2006, 2007, 2008, d’avant et d’après, ceux consacrés à ma découverte de l’affaire Enron. Une affaire très bien connue des milieux d’affaire, pas assez des simples citoyens.
Enron fut la première entreprise de courtage d’énergie (pas de panique, vous comprendrez tout en écoutant la lecture ou en lisant le livre) et la plus grosse faillite de l’histoire des États-Unis. Elle entraîna même, dans sa chute, le numéro un mondial des conseils financiers, de l’expertise-comptable et des commissaires aux comptes, Andersen.
Spectaculaire. Ce qui l’est plus encore c’est le caractère exemplaire de cette firme : elle incarnait tous les principes de ce qu’on appelle l’ultra-libéralisme - la concurrence la plus sauvage appliquée à tous les objets sans exception, commerce de l’énergie mais aussi corruption des politiciens (c’est en prenant connaissance de cette histoire que je compris le sens de ce mot, corruption, qui ne se limite pas seulement à l’argent mais aussi, de manière très précise, aux esprits et aux âmes), guerre instituée au sein même de la firme entre les membres du personnel, etc. Et c’est parce qu’elle mettait en pratique ces principes qu’elle fut adulée par la presse dominante, la quotidienne prestigieuse, l’économique en vente dans tous les kiosques des quartiers d’affaires, les hebdos racoleurs à destination des cadres et des serviteurs et des autres croyants intermédiaires...
En fait, cette faillite annonce celle du système que nous subissons aujourd’hui, merveilleusement défendu par les Valls, Hollande, Merkel, Jean-Claude Junkcker (actuel président de l’Union européenne, ancien premier ministre du Luxembourg qui, dirigeant ce petit État, organisa à une échelle industrielle la fraude fiscale en faveur des multinationales et la légalisa - oui, la loi est faite par les voleurs pour les voleurs) et consorts, lesquels nous expliquent que ces principes sont les seuls et que, si ça ne va pas, si ça ne marche pas, il faut appliquer avec encore plus de rigueur et de force ce qui ne marche pas...
Alors, bienvenue dans le monde merveilleux d’Enron, dans cette économie si sophistiquée et puissante que nous ne saurions la comprendre.. Eh bien, si, par cette visite dans les conseils d’administration, dans les bureaux des contrôleurs financiers, dans les salles de courtage, au Texas, en Inde, au Brésil, on va comprendre, comprendre encore mieux. Et même, comprendre pourquoi ils préfèrent qu’on ne comprenne pas.
2006 est publié par publie.net (papier et format électronique pour le lire sur tablette ou liseuse ou ordi, et aller sur la toile voir mes sources). J’aurai quelques exemplaires du livre avec moi, pour ceux qui voudraient prolonger la lecture.
Et la rencontre suivante, ce sera le jeudi 14 mai à 19h45, salle Debussy à Joigny, projection du film Un revenu pour la vie - et débat en présence de Mickaël Le Sauce, réalisateur du film.
Dans un entretien avec la rédaction de YonneLautre je raconte l’écriture de ce Journal, ses relations avec d’autres textes comme Un Hymne à la paix (16 fois), avec les lectures de L’Esthétique de la résistance de Peter Weiss, etc.