Horst Heilmann (1923 - 1942) fut officier de transmission dans l’armée allemande et membre de l’orchestre rouge, réseau de résistance communiste au nazisme.
Il est celui qui raconte à Coppi et au narrateur, dans les premières pages du roman, la frise du grand autel du musée Pergame et qui leur donne sa version de la légende d’Héraclès.
Heilmann revient sans cesse à cette frise et il en donne, à mesure que la lutte contre le nazisme évolue, tout au long du roman, différentes interprétations.
Peter Weiss l’oppose, sur le plan politique, à Coppi : Heilmann est l’anarchiste où Coppi est le marxiste-léniniste.
Heilmann (...) qui repoussait toute incertitude, qui ne tolérait aucune interprétation non fondée mais tenait également au déréglement délibéré des sens qu’exigeait le poète, qui voulait être un scientifique et un visionnaire (...) (vol. I, p.20)
Nous assisterons, à la fin du roman, à son exécution dans la prison de Plötzensee à Berlin en décembre 1942.
La lettre-testament qu’il écrit à ses amis, quelques heures avant sa mort, pourrait passer pour le testament spirituel et politique de Peter Weiss lui-même.
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