Ce monument a été créé au deuxième siècle avant notre ère, sur l’acropole de la ville de Pergame. On peut le voir au musée de Pergame à Berlin.
Le grand autel porte deux frises : l’une retrace la lutte entre les Géants et les dieux de l’Olympe, l’autre la légende de Télèphe. Mais, si on veut avoir une idée des lieux avant-guerre, tels qu’ils sont regardés par le narrateur, Coppi et Heilmann au début du roman, il vaut mieux se reporter à des photos d’archives.
Héraclès (Hercule) est le personnage qui relie ces deux représentations : fils de Zeus et d’Alcmène, la femme du roi Amphytrion, il est chargé par le roi des dieux de venir en aide aux dieux et aux humains - dans le récit du combat contre les Géants, il achève chacun d’entre eux par flèche trempée dans le poison de l’Hydre de Lerne ; et Télèphe est un de ses enfants. Peter Weiss fait d’Héraclès le premier héros au service des opprimés.
Mais nous remarquâmes l’absence d’Héraclès, l’unique mortel qui, selon la légende, s’était allié aux dieux dans leur combat contre les géants, et nous nous mîmes à chercher parmi les corps emmurés, les vestiges de membres, le fils de Zeus et d’Alcmène, cet auxiliaire terrestre qui, à force de bravoure et de travail tenace, allait mettre fin au temps des agressions. Nous ne découvrîmes qu’une trace de son nom et la griffe d’une peau de lion, qui lui avait servi de cape, rien d’autre ne témoignait de la place qu’il avait occupée entre l’attelage à quatre chevaux de Héra et le corps athlétique de Zeus, et Coppi qualifia de présage le fait que lui qui était notre égal manquait précisément et qu’il fallait donc nous faire nous-même une image de cet avocat de l’action (vol.I, p. 23).
Sur l’autel figure également un groupe de personnages, les « petits Gaulois » ou « petits Galates », peuple vaincu par Attale 1er, roi de Pergame - victoire transposée ici dans la victoire des dieux de l’Olympe contre les Géants. Peter Weiss en tire parti dans son récit, il fait des Galates un peuple en lutte contre l’oppression.
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