Premières notes prises sur la guerre de Géorgie ; la version finale est peu différente.
Vendredi 8 août 2008
Dans la nuit, assaut de roquettes, de chars, d’avions ; tout cela, de loin. C’est pour reprendre un territoire perdu, non, ce n’est pas comme ça qu’ils disent. Mais on ne peut mener un tel assaut, et ainsi, que contre ce qui est déjà perdu.
Aujourd’hui, colonnes de chars géorgiens, de chars russes, convergeant vers la capitale de la province ossète.
D’où sortent-ils, tous ? De quels préparatifs ?
Je me souviens avoir noté, il y a quelques semaines [1] cette histoire d’un drone russe abattu. J’avais noté qu’une guerre viendrait là.
Effondrements d’immeubles. Guerre entre deux armées régulières. Guerre. La Géorgie est un petit pays, la Russie un grand. La Géorgie n’aura le soutien militaire ni des USA embourbés ni des pays européens éloignés, désarmés par leurs engagements partout ailleurs et indécis parce que sans politique étrangère commune, les pays voisins les plus directement concernés par géographie et par histoire, Turquie, Pologne, trop petits et ayant trop à perdre pour en venir aux armes – la Géorgie sera défaite, divisée, en longue guerre extérieure et civile, s’enfoncera dans la désolation, la misère. Implosion ajoutée à d’autres, et dont on sent qu’elle en entrainera d’autres.
Sur la guerre de Géorgie, lire aussi :
Samedi 9 août 2008 - On n’a pas le droit de se lancer dans une bataille qu’on a toutes les raisons de perdre
Dimanche 10 août 2008 - Ils ont tiré sur des compatriotes
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Un entretien à propos de ce Journal avec la rédaction de YonneLautre.