C’est par un article de ContreInfo sur le livre d’Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète, que j’ai découvert greedandgood, de Sam Pizzigati et, à partir de ce livre et de son site, toute une part de la société US en guerre, depuis le milieu des années 1990, au moins, contre le capitalisme ; une lutte sérieuse, méthodique, cependant modérée, qui n’emploie pas ces mots et qui ne se se présente jamais ainsi, tant sont violentes, sourdes, lourdes, les forces de dénigrement et de censure.
Voici comment Philippe Barbrel, le rédacteur de ContreInfo, présente le livre de Pizzigati :
Ce journaliste US, spécialiste du monde du travail, décrit les ravages provoqués par l’avidité pour un « toujours plus » qui ne connaît plus de bornes dans les classes aisées outre-atlantique.
Au delà des anecdotes sur l’invraisemblable gaspillage d’une caste qui ne se refuse plus rien pour satisfaire ses désirs, se différencier de la masse et affirmer ses privilèges, Pizzigati analyse les effets pervers que cette logique entraine dans une société de plus en plus fascinée par la dépense ostentatoire.
En décrivant la réorientation de l’économie vers le luxe au détriment de la satisfaction des besoins du plus grand nombre, la déstabilisation des valeurs individuelles soumises à la pression d’une société gagnée par la dictature de l’image de soi, il met en lumière à quel point ces comportements transforment la société américaine dans son ensemble, bien au delà du « happy few » des milliardaires.
On peut commander le livre directement chez l’éditeur.
On peut aussi le lire en ligne, chapitre par chapitre, en fichiers pdf. Et ces fichiers, les télécharger. C’est ainsi que j’ai lu ce livre, fin février et début mars 2007.
Il y a un site, maintenu par l’auteur, qui suit l’actualité du livre ; c’est Too Much, A Commentary on Excess and Inequality. On y trouve les chiffres des salaires et bonus "excessifs" des patrons. On peut s’abonner à une lettre hebdomadaire.
Greed and Good est publié par The Apex Press, cette maison d’édition étant le "bras éditorial" ("publishing arm") du Council on International and Public Affairs.
Le CIPA fait un travail de fond contre le pouvoir des multinationales : il soutient les victimes de l’accident de Bhopal ; il publie une série de livres "Le Monde vu par les yeux (des japonais / des Chinois / des Africains, etc.)", etc.
Un des projets du CIPA est le POCLAD (Program On Corporations, Laws and Democracy), fondé en 1994, dont le but est "défier les grandes firmes qui se sont arrogé le droit de nous gouverner alors qu’elles ne figurent nulle part dans notre constitution".
Le POCLAD a lancé, début 2009, une campagne d’insurrection démocratique ("Democracy Insurgency") : "A bottom-up democracy insurgency calling and working for genuine self-governance has begun." Campagne révolutionnaire ; lisez la discussion imaginée entre "trois fantômes du vrai changement", Sam (Samuel Adams), Lamb (William Robert Lamb) et Bam (Barack Obama).
Journal de la crise de 2006, 2007, 2008, d’avant et d’après, effondrement jour après jour.
Publication intégrale de 2006 sur le site de Laurent Margantin, Œuvres ouvertes, tous les lundis et jeudis. Voir la présentation et le sommaire avec les liens directs vers les épisodes parus.
Quelques-unes de mes sources.