Pendant que nous sommes noyés de nouvelles optimistes soutenues par la montée mécanique, régulière, et pour tout dire factice des bourses, on apprend que la Chine a entamé un processus de retrait de son soutien financier – et donc politique – aux USA.
La Chine n’achète plus de bons du trésor US depuis janvier-février.
Les USA ne peuvent plus compter sur le Japon pour prendre le relais, ses exportations se sont effondrées de 40% en trois mois, cet hiver.
Alors, qui va acheter de la dette US ?
Personne !
Que va-t-il se passer ?
La faillite, la faillite de ce pays.
On s’arrête. On laisse les souvenirs récents remonter, s’assembler. On se souvient de l’argument répété jusqu’à la nausée : catastrophe impossible, les Chinois ont trop intérêt à se garder des acheteurs.
Plus précisément, l’air avantageux, non, le gloussement à peine rentré, le sourire, le sourire finaud, non, la connivence, on se comprend, vous voyez bien. Cet air de supériorité confiante et qui se rassure elle-même.
Outre l’imbécillité intrinsèque, pure, cristalline de cet argument, quels rapports induit-il entre celui qui l’énonce et, disons, « la Chine » ?
On a changé de monde, ils continuent de faire comme si de rien n’était.
Sources : communiqué de l’AFP (Agence France Presse) du jeudi 30 avril 2009 en anglais repris sur Yahoo (« La Chine a résilié la carte de crédit des USA », s’alarme un parlementaire américain), via de defensa le 1er mai 2009.
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Journal de la crise de 2006, 2007, 2008, d’avant et d’après, effondrement jour après jour.
Publication intégrale de 2006 sur le site de Laurent Margantin, Œuvres ouvertes : voir la présentation et le sommaire avec les liens directs vers les épisodes parus.
On trouve l’édition définitive de ce premier volume, 2006, chez publie/net (papier et numérique) ; la version papier se commande en librairie.