On ne sait par où prendre, chaque semaine, l’effondrement, tellement ça s’effrite de façon décisive partout, tout le temps. Mais sans trop d’arbitraire tout de même il est possible de caractériser chaque semaine, chaque jour.
Ce matin c’est annoncé : les britanniques ne se joignent pas à la Grande Coalition des vertus qui va punir, rien de plus, pas la guerre c’est juré, le massacre chimique du 21 août en Syrie.
Le premier ministre Cameron l’a dit : la représentation parlementaire qui reflète la volonté du peuple ne le veut pas.
La presse qui en rend compte ne parle que des traces laissées par les mensonges d’avant la guerre contre l’Irak, en février-mars 2003. Mais on trouve sans peine sur internet la déclaration de Haytham Manna, du Comité de Coordination nationale pour le changement démocratique, C’est un coup monté, ou le reportage de Dave Gavlak qui incrimine le chef du renseignement de l’Arabie saudite. Et il y a les faiblesses de l’argumentation guerrière : on apporte comme preuve des communications téléphonique de l’état-major syrien... qui prouvent qu’il n’y est pour rien.
La même conjonction de forces avait confirmé, ces dernières semaines, la sortie de l’Allemagne de la sphère d’influence des USA.
Dès lors, ce qui date d’aujourd’hui : 1/ l’isolement sidérant des USA ; 2/ une faillite retentissante du système de chantage à la sécurité ; 3/ internet nourri par les contradictions internes au système qui a atteint une taille critique telle que cette force est transmise directement jusqu’en haut : aux parlementaires, au premier ministre. Ils ont perdu leurs capacité de mobilisation et de distraction, leurs médias pompeux ont un genou en terre.
Honte à nous, le président français, contre son opinion et avec l’appui des médias aux ordres, est le dernier allié des USA. Le dernier.
Journal de la crise de 2006, 2007, 2008, d’avant et d’après, effondrement jour après jour.
Publication intégrale de 2006 sur le site de Laurent Margantin, Œuvres ouvertes : voir la présentation et le sommaire avec les liens directs vers les épisodes parus.
On trouve l’édition définitive de ce premier volume, 2006, chez publie/net (papier et numérique) ; la version papier se commande en librairie.
Quelques-unes de mes sources.