Début mars. Nous sommes tous les trois dans le bureau de R.-C., en réunion. Je vois tomber la neige, flocons lents en diagonale, nombreux. J’écoute encore la conversation. Soudain j’entends les oiseaux, très fort, allégresse de printemps. Leurs chants criblent la neige.
La neige, donc le froid, ni un temps sombre n’empêchent de chanter. Soit le redoux a déclenché le chant, avec retard et quel que soit le temps au moment de chanter. Soit il y a une date de chant, indépendamment du temps qu’il fait. Soit encore il y a un événement, dans la société des oiseaux, qui entraîne ces discours en dépit du temps. Ou encore, etc.
Poétique : cette dissociation. C’est parce qu’elle était expérimentale que cette situation était poétique.