Aux villes les verticales, les hauteurs, les hauts toits,
les cloches, le silence des murailles, le grave et général
balancement des cloches, la poussière des sols
tassée par les pas et les roues, la foule.
En haut du mat, seul, central, suspendu, genoux
remontés, pieds groupés vers les fesses, comme enfant
suspendu par les mains, nœud qui tient tout, voyant le
vide – comme jamais ne le vit. Bientôt tout lâchera.
Les vainqueurs roulent du tambour, et les fusils
sont parallèles. Ils travaillent sur instruments spéciaux,
soigneusement conçus, installés à l’avance,
prenant le plus large espace — et conversent.
On le laissera tomber, retenu par la corde, à deux pas
du sol – et on le remontera autant de fois qu’il le faudra,
le lâchera encore, chute à le rompre, comme un sac
de larmes. Et le suivant regarde, mains attachées –
marche vers l’épreuve qu’il connaît.
Les Misères et malheurs de la guerre d’après Jacques Calot, noble lorrain, poèmes illustrés par L.L. de Mars, ont été édités par ION. En librairie ou chez l’éditeur.
Sur imagine3tigres :
Le pillage et l’incendie d’un village
La vengeance des paysans
Les guerres qu’il ne fit pas
Catalogue en ligne de l’œuvre gravé de Jacques Callot.