Tant qu’à être tués, ne pas se laisser plumer
comme des poulets, ni même les laisser entrer
dans le village. À trois contre un on en saisit.
Crie, attire le reste. Accourent les courageux lâches,
tous nous sortons du bois. Trop vite, trop court
pour qu’ils se retirent. Et on les bat comme blé :
à fléau. À faire foin. Et les cousins, les voisins accourent.
Leurs fusils de derrière les arbres, tirent. Les soldats
à la renverse. Quelques-uns l’épée horizontale
fuient. Ah, qu’il est bon de les dépouiller, de tirer sur
les vêtements. On ira les revendre. Cadavre nu.
Et s’ils reviennent, armés, pour se venger,
nous irons dans leurs rangs. Soldats nous le sommes.
Les Misères et malheurs de la guerre d’après Jacques Calot, noble lorrain, poèmes illustrés par L.L. de Mars, ont été édités par ION. En librairie ou chez l’éditeur.
Sur imagine3tigres :
Le pillage et l’incendie d’un village
L’estrapade
Les guerres qu’il ne fit pas
Catalogue en ligne de l’œuvre gravé de Jacques Callot.