10.
Dessinons un ver de terre bien rangé, en état dit d’estivation :

Estivation : « période d’inactivité ou de dormance provoquée par des conditions météorologiques défavorables. Durant l’estivation, le ver de terre s’enroule sur lui-même pour former un nœud et prend une couleur rose ».
(D’un site canadien d’observation des vers de terre par les amateurs.)
11.
La taupe, le crapaud, la musaraigne, le hérisson et de nombreux oiseaux aiment les vers de terre : ils les mangent.
12.
Par vibrations dans le sol, que se disent les vers de terre ? Les vers de terre qui n’ont besoin de personne pour être cœurs battant à cadence régulière ? Qui se tiennent vivants contre toutes les attaques ? Qui sont mâle et femelle dans un seul corps ? Que disent-ils ? « Éloigne-toi de moi » ? « Seul je veux rester » ?
13.
Innombrables vers de terre. On en compterait, dans les pays tempérés, de 250 000 à cinq millions d’individus par hectare.
Les vers de terre mathématiciens.
On étudie comment évolue la probabilité que deux chemins aléatoires restent disjoints.
Soit le problème suivant : on suppose cinq cents vers de terre actifs dans un sol d’une surface d’un mètre carré et d’une profondeur de terre arable travaillée par eux de quinze centimètres ; quelle loi géométrique suivent leurs trajets : a/ pour ne jamais se rencontrer, b/ pour ne jamais digérer deux fois la même fraction de sol ?
(Pour s’accoupler, ils transgressent cette loi.)
Bon sang, mais comment font-ils ?
Treize Notes pour Vers de terre ! données à Valérie Rouzeau pour le n°10 de sa revue, Dans la lune.
Elles sont reprises ici en quatre pages.
Présentation & sommaire
Page une, notes 1, 2 et 3.
Page deux, notes 4 et 5.
Page trois, notes 6, 7, 8 et 9.